vin de france Tipsまとめ

＜p＞EXTRAIT:＜/p＞ ＜p＞I＜/p＞ ＜p＞La France pr?sente en ce moment un ?trange spectacle. L’assembl?e constituante ?lue au mois d’avril dernier, investie des droits de la souverainet?, dont le titre et l’origine lui permettent de se dire l’expression de la volont? nationale, est assaillie chaque jour par des milliers de p?titionnaires qui contestent la dur?e de son mandat et refusent de voir plus long-temps en elle la repr?sentation du pays. D’o? vient cet antagonisme ? A quoi devons-nous attribuer ce d?saccord, arriv? presque ? l’?tat de conflit, entre les repr?sentans officiels de la nation et l’opinion publique ? Quelles sont les circonstances qui ont pu amener, dans une p?riode si courte, un diff?rend aussi profond entre le pouvoir constituant et le peuple dont il est le d?l?gu? ? Est-ce le fait d’un entra?nement n? de la mobilit? des passions qui nous agitent, ou la cause en est-elle dans le sentiment froiss? des populations ? Pour r?soudre ces questions, pos?es d’une mani?re si redoutable par la gravit? m?me de la situation, il faut porter le regard au loin, l’?tendre sur tout le territoire, sonder les profondeurs de la conscience publique et suivre dans toutes ses phases le mouvement de l’opinion publique en France depuis dix mois.＜/p＞ ＜p＞La r?volution du 24 f?vrier a produit des effets aussi divers qu’inattendus : quelques-uns se sont d?j? amortis et laissent ? peine une trace sur le sol ?branl? ; d’autres subsistent qui, loin de s’affaiblir, tendent incessamment ? prendre une plus grande importance. Au nombre de ces derniers est l’agrandissement de la sc?ne politique, c’est-?-dire du th??tre o? sont mis en jeu les int?r?ts et les passions qui agissent sur les destin?es du pays. Sous la restauration et pendant les dix-huit ann?es du r?gne de la monarchie constitutionnelle, la vie politique ?tait concentr?e ? Paris. Ce n’?tait qu’? de rares intervalles qu’elle s’?tendait dans les d?partemens, et parvenait ? y secouer la l?thargie o? ils ?taient plong?s. A l’?poque des ?lections g?n?rales, elle s’?loignait du centre, et rayonnait, mais temp?r?e par l’effet de la distance, jusqu’aux extr?mit?s du territoire. Ainsi, quelque temps ? l’avance, les journaux de Paris adoptaient une question, habilement choisie, propre ? enflammer les esprits. La solution qu’ils indiquaient dans leur pol?mique quotidienne ?tait le mot d’ordre des partis en pr?sence et servait ? les rallier. C’?tait comme un cartel qu’on ?changeait en entrant dans l’ar?ne ?lectorale. Paris faisait plus encore : il d?cernait par ses comit?s, par ses recommandations, des certificat de civisme et de vertus patriotiques aux hommes qui se pr?sentaient pour briguer les suffrages ; il d?signait les candidats, les prenait ordinairement parmi les personnes qui, au barreau, dans la presse, dans la finance, avaient acquis, sous ses yeux, quelque renom.＜/p＞画面が切り替わりますので、しばらくお待ち下さい。

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